La dénomination de "Novalles" indique des terres livrées depuis peu à la culture (novalis ager). Ces terres étaient autrefois couvertes de bois. La découverte d'un ossuaire druidique semble l'indiquer. En 1839, dans une pièce de terre située à cent mètres de la ferme de HEZ, commune de Villers-St-Sépulcre, appartenant aujourd'hui à M. le Baron de MORCHESNE, on mit à jour, en labourant, une énorme pierre plate. On voulut l'enlever, et quel ne fut pas l'étonnement de ceux qui s'y employaient, de voir tomber les morceaux de cette pierre dans une profonde cavité.

On découvrit alors une galerie se dirigeant de l'est à l'ouest, longue de huit mètres, large d'un mètre quatre vingt centimètres, divisée en deux compartiments, séparés par une dalle percée d'un trou rond et placée verticalement.

Le compartiment tourné vers l'ouest, est fermé par une autre dalle, et mesure un mètre soixante centimètres à l'entrée, il s'élargit ensuite. Une maçonnerie sèche en moellons, placés irrégulièrement, en ferme les parois. Celui de l'est, plus petit, est limité de tous côtés par de grandes pierres plates. La dalle qui les sépare à deux mètres de largeur.

Le trou par lequel on décapitait ( ?) les victimes, a cinquante centimètres de diamètre. On trouva dans le grand compartiment, cinquante squelettes humains entassés confusément avec des ossements de chevaux. On y recueillit des haches en silex et des fragments de poterie à texture celluleuse et grossière.

Tout porte à croire que ce monument, qui est appelé dans le pays la "Pierre aux Fées" à cause des légendes attachées à ces ossuaires, était un autel druidique destiné aux sacrifices humains. On sait que ces monuments étaient toujours situés au milieu des forêts. Nul doute que les Novalles aient été couvertes de bois et défrichées par les moines de l'abbaye de Froidmont.

Extraits des Mémoires de la Société Académique de l'Oise T XIII partie 2.

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